Discours de M. le Principal pour la signature de la convention classe Défense.
La République et l’exercice de la citoyenneté ne sont pas, ne sont pas encore, un état naturel et stable de la vie en société. C’est un état fragile, instable, complexe, exigeant
Il est certes le fruit d’une construction historique, mais il est surtout le fruit d’une éducation.
Nos jeunes vivent dans un état de fait. La vie telle qu’ils la connaissent, avec ses libertés, ses droits, sa sécurité, son libre accès à la nourriture, au soin, à l’éducation, leur semblent immuable, acquis définitivement.
Ils ne savent pas mesurer le prix de leurs libertés, la liberté de circulation, la liberté d’opinion, la liberté d’expression, la liberté de culte.
Ils ne perçoivent pas encore l’importance du principe d’égalité entre les citoyens qui leur apparaît comme une posture naturelle. Comment pourrait-on vivre autrement vous diront-ils ?
Comment imaginer ne pas recevoir de l’aide, du soutien, du secours lorsqu’on en a besoin…quoi de plus normal que la police, les pompiers, le SAMU, l’aide sociale
Alors comment transmet-on les plans de fonctionnement de notre République ? Comment former nos jeunes à faire partie de cette société, puis à la faire perdurer, puis encore à la prendre en charge eux-même et la transmettre à leur tour ? Comment identifie-ton que nos devoirs sont les garants de nos libertés ? Comment transforme t-on la devise nationale d’une inscription au frontispice des mairies en un principe directeur voire un art de vivre ?
Quel ambitieux programme ! L’école est le creuset de cette république, son fondement à long terme. La finalité d’un établissement scolaire est le renouvellement du citoyen, la perdurance de la République. Tous les enseignements, quels qu’ils soient concourent à renouveler les citoyens de notre société. Il y a les apprentissages quotidiens tout au long du parcours scolaire, et puis il y a l’excellence. Vivre son année de 3ième au sein d’une classe défense c’est emprunter un chemin d’excellence dans sa construction citoyenne. Les élèves qui quittent la classe défense poursuive autrement leur parcours scolaire. Ils vivent des expériences fortes de solidarité, d’engagement, d’exigence qui les marques profondément et contribuent positivement à leurs futurs choix. Ils rencontrent des professeurs qui incarnent particulièrement les valeurs de la République. Ils échangent avec des personnes qui ont les notions de service public, de solidarité et d’engagement chevillés au corps, je dirai même qui leur sont identitaires.
Je suis enthousiaste de ce nouveau partenariat avec le Centre Service National et de la Jeunesse, qui en plus des qualités que je viens d’énumérer, est particulièrement habile, voire spécialisé dans la communication avec les jeunes.
Merci au capitaine JULIEN d’avoir permis ce rapprochement que nous saurons faire fructifier et merci à Mme VARAILLAN, le professeur coordonnateur de la classe défense du collège Émile Durkheim pour son engagement, et son expertise dans le pilotage de ce dispositif.
